L'outil en soi est intéressant. Et n'hésitons pas à faire un peu de prospective. Qu'il s'agisse du Linden Lab de Philip Rosedale ou d'une autre société développeuse, c'est sans doute sur le terrain de l'e-learning qu'un outil tel que Second Life pourrait se révéler prometteur. Comme FIT en a déjà fait état, seul IBM l'utilise pour l'instant comme outil de mise en relation pour un millier de ses cadres éparpillés sur la planète. Autre exemple concret d'application, celui du Collège LaSalle (université privée quebecoise) qui souhaite, dès la rentrée de septembre prochain, en faire un média de partage doublé d'un outil de validation de connaissances pour les étudiants de ses quelques 23 centres disséminés dans le monde (plusieurs dans le sud-est asiatique). Aussi dans le domaine culturel, comme le montrait notre reportage sur l'implantation de l'Instituto Italiano di Cultura.
De quoi faire passer les kids et les curieux, du simple jeu de rôle (avec ses dérives) à un emploi plus utile dans leur quotidien. Un tel outil de réalité virtuelle constitue de fait un excellent moyen de diffusion et de promotion vers des publics éloignés. Un véritable enjeu de développement durable : accès à la connaissance pour des internautes de pays émergents, économie de déplacements terrestres, réduction des émissions de CO2, baisse des coûts liés aux équipements en visio-conférences à distance...
De là à faire de Second Life un outil collaboratif en ligne, il y a donc un grand pas à franchir et des choix à faire pour que le Linden Lab transforme l'essai. On se gardera d'établir des pronostics. Car il faudra attendre déjà la fin des test sur la voix qui fera passer cet outil dans une autre dimension communicationnelle. Et de recadrer sa politique d'accès et d'usage à ce nouveau media. Encore faudra-t-il aussi que les inventeurs échappent aux sirènes de la pub et du sexe virtuel en ligne. Ce dernier attirant encore une bonne part des habitués du site. Ce qui peut s'avérer lassant pour les internautes, annonceurs et institutions, sincèrement intéressés par le potentiel phénoménal de l'outil. Claude A.Frison
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