press review . articles / editor : claude a frison (former hr consultant hewitt associates, editor lmi - computerworld)
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Cyber-travailleurs : surf sous haute surveillance
Au bout de combien de temps est-on vraiment en retard ?
Erin Meyer, Professeur associé en sciences de gestion, INSEAD
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En France, 7 minutes de retard, c’est toujours être à l’heure
Nice Work if you can get out (The Economist)
Pressreview : from The Economist
Overall working hours have fallen over the past century. But the rich have begun to work longer hours than the poor. In 1965 men with a college degree, who tend to be richer, had a bit more leisure time than men who had only completed high school. But by 2005 the college-educated had eight hours less of it a week than the high-school grads. Figures from the American Time Use Survey, released last year, show that Americans with a bachelor’s degree or above work two hours more each day than those without a high-school diploma.
http://www.economist.com/news/finance-and-economics/21600989-why-rich-now-have-less-leisure-poor-nice-work-if-you-can-get-out?fsrc=scn/fb/te/pe/ed/niceworkifyoucangetout
Networking VS sécurité informatique
Casse-tête pour les DRH : les réseaux sociaux, outils de travail collaboratif, se heurtent à l'arsenal de lois sur la protection des personnes sur leur lieu de travail. Un lieu dématérialisé avec usage d'informatique mobile. Alors comment distinguer l'usage pro du privé dans le cadre du Networking ?
Phishing
RPS stress
Enquête OVAT sur la perception des RPS par travail-solidarite
NDR : pour télécharger l'article "Stress et risques psychosociaux : concepts et prévention" (dossier médico-technique de l'INRS)
Cryptage des données numériques
De quoi inquiéter les centraux bancaires et les officines d’e-commerce, des articles publiés dans la presse spécialisée suscitent quelques interrogations sur la fiabilité des processeurs de nos chères (...) bécanes...
Suite aux révélations de l’équipe conduite par le cryptologue allemand Jean-Pierre Seifert (ex-Intel, enseignant dans les universités d'Haïfa et d'Innsbruck), les fabricants de microprocesseurs seraient sur les dents. En cause, une technique d'espionnage au niveau du code machine qui reposerait sur un logiciel capable de récupérer la clé de cryptage SSL au cours même de la phase de calcul… les spécialistes apprécieront. Qu'il s'agisse de crypter, de signer ou de garantir l'intégrité de données numériques, d’après les expériences conduites par l’équipe de JPS, les processeurs de la quasi-totalité du parc informatique mondial seraient vulnérables et le commerce en ligne serait selon lui menacé, ainsi que tout ce qui permet la dématérialisation des échanges, fondée sur des applications faisant appel aux codes asymétriques (procédé utilisant une clé publique codant les données et une clé secrète pour les restituer). Il s’agirait même de la fin des algorithmes RSA et des clefs de chiffrement couramment utilisées (RSA, acronyme formé à partir des noms de ses créateurs : Rivest, Shamir et Adleman). Pour de plus amples détails, nos lecteurs peuvent se reporter au research group ``Mathematical Computer Science'', de la Johann Wolfgang Goethe-University (docs en allemand).
Dans le détail cette menace qui porte le nom d’analyse de prédiction de branche (BPA), nécessitait jusqu’à maintenant de très nombreux essais pour déduire de façon statistique la clé de cryptage (ce qui la rendait de fait impraticable). Dans une étude encore assez confidentielle, JPS décrit la façon dont il a pu (selon lui en une seule tentative) récupérer la quasi-intégralité d'une clé de cryptage de 512 bits (NDR : rappelons que ce type de cryptage consiste en une suite d'autant de 0 ou de 1 permettant de « brouiller » les données transitant par le Net afin de les rendre illisibles ; elle est donc couramment utilisée pour les transactions cryptées ; sachant que la plus grande clé publique faisait 640 bits ; sa décomposition en 2005, avait nécessité pendant trois mois, l’utilisation de 80 microprocesseurs cadencés à 2,2 GHz). Cette découverte fait figure de bombe, puisqu’elle ne ferait appel qu’à une seule lecture de code ; sa force résidant dans le fait que le processus de prédiction, fondamental pour accélérer les performances du processeur, ne serait pas vraiment protégé. Selon lui, le mode de fonctionnement même de la puce, optimisé pour accélérer les calculs, la rendrait vulnérable. « La sécurité a été sacrifiée au bénéfice de la performance », estime le chercheur. Une « taupe » (logiciel) pourrait donc « écouter » la puce en toute discrétion, et renvoyer la clé par exemple à des hackers, voire à des services de renseignement ou à des concurrents potentiels. Sous couvert d'anonymat, des spécialistes de cryptographie confirment le sérieux de la menace sur les systèmes à clé publique : « La solution réelle serait de revoir la conception même de nos microprocesseurs… une solution de court terme serait de ne pas permettre que des applications sensibles tournent en parallèle avec des opérations standards sur un même ordinateur, ce qui est plus facile à dire qu'à faire dans un environnement de travail classique… il reste des remèdes partiels, mais ils impliquent de ralentir considérablement le fonctionnement des PC ».
La polémique avait même fait rage entre observateurs. Selon l’hebdomadaire Le Monde Informatique (LMI, publication d’International Data Group, éditeur de Computer World), le quotidien le Monde « faisait saigner la tomate » à propos d'une technique potentielle qui permet de récupérer les clés de cryptage au cœur des processeurs. Pour cet hebdomadaire spécialisé « il est hautement regrettable que la sécurité des systèmes d'information, qui concerne effectivement l'ensemble des citoyens des pays industrialisés, soit encore traitée sur un ton alarmiste et superficiel, entretenant une défiance diffuse et, plus grave encore, le fatalisme ambiant et l'apathie juridique qui en découle, le tout garantissant l'impunité des responsables des causes réelles et sérieuses des milliards d'euros ou de dollars volés chaque année, en particulier les banques et les détenteurs d'informations personnelles qui ne sont toujours pas tenus, en France, d'alerter les victimes potentielles à la suite d'une effraction de leur système d'information, et l’on ne s’y prendrait pas autrement si l'on voulait, sciemment, désinformer une population tout entière pour lui faire supporter les frais d'une dématérialisation des échanges conduite au seul profit des intermédiaires financiers ». Les résultats des travaux de Jean-Pierre Seifert avaient été publiés lors de la conférence RSA, début 2007. CaF
La méthode de l'épuisette
Ce type de cybercriminalité est maintenant classique. Le procédé est parfaitement connu des spécialistes, enquêteurs et experts en sécurité informatique. Mais il est bien difficile de lutter contre l’ampleur du problème, car le tableau est à entrées multiples.
Les conséquences du phishing n’inquiètent pas que les banques. Le phénomène touche les achats et les jeux en ligne, voire des guichets administratifs. La recette est simple. A l’instar des méthodes de recrutement utilisées en matière de trafic de stupéfiants, les escrocs utilisent des mules pour brouiller les pistes et ne pas indiquer leur propre identité bancaire. L'objectif est d’empêcher la police de remonter toute la filière. Pour les « mules », le travail demandé n'est pas bien compliqué. Il suffit de consulter plusieurs fois par jour sa messagerie électronique. Dès qu'un mail lui signale qu'un virement a été fait sur son compte, il effectue un transfert vers un compte de la société en question. En échange de ce service, selon le Club de la sécurité des systèmes d'information français (Clusif), il toucherait 5 à 10 % des sommes transférées. Malgré tout, les montants unitaires seraient assez faibles, à cause notamment des plafonds instaurés par les banques en matière d’opérations en ligne. Mais selon le Clusif, ce business rapporterait quand même jusqu'à 3 K€ par mois à certains internautes.
L’arnaque repose donc essentiellement sur l’imprudence d’internautes pas toujours aguerris aux pratiques en vogue sur la toile ; on pense notamment aux retraités qui depuis quelques années boursicotent sur le Net pour arrondir leurs pensions, ou bien encore aux ados qui surfent le soir du fond de leur lit sur leurs sites favoris, et achètent en ligne (musique, VOD, vêtements à la mode, gadgets…) accrochés par tel ou tel pop-up les enjoignant de se rendre ici ou là pour vérif. Au bureau, dans le feu de leur journée passée devant la bécane, les internautes peuvent de plus en plus difficilement faire la différence entre le site qu’ils visitent régulièrement et une page d’accueil vers laquelle ils sont redirectionnés à leur insu, dans la plupart des cas par le biais d’un mail anodin. Qui donc peut affirmer examiner chaque mail à la loupe. Même s’ils sont des surfers avertis, une page d’accueil reconstituée quasi à l’identique par des mauvais farceurs (logos, copyright, popups publicitaires, nom du client en en-tête…) peut échapper à leur attention. Surtout en situation de stress au travail. Prudence donc, surtout lorsque l’on reçoit dans sa messagerie un formulaire en apparence tout à fait officiel.
On peut légitimement s’inquiéter de la montée en puissance des cyber-lobbies agissant sur la toile. Les mafias, russes ou autres, qui en tirent souvent les ficelles, notamment par le biais d’anodins messages provenant de pays africains et latino-américains. Des réseaux mafieux chinois aussi, particulièrement par le biais de sites destinés à des parieurs en ligne : bookmakers sportifs, paris sur des championnats de football en Europe, paris hippiques, casinos en ligne. Les plus naïfs se laissent attirer vers d’autres lieux, voire commencent à trop dévoiler leurs penchants, avouables ou non, auprès d’avatars communiquant sur des serveurs de messagerie instantanée intégrés aux sites.La piraterie par phishing ne concerne donc plus seulement le simple quidam consultant son compte en ligne. Ce type d’escroqueries concerne aussi les passionnés de divertissements en ligne. Notamment avec le développement de sites de réalité virtuelle en 3D (type second life) avec la banalisation de la communication par avatars interposés aux comportements réalistes. Rappelons que la source des problèmes ne vient pas des créateurs et animateurs de ces sites, mais des escrocs qui s’y introduisent. Claude A.Frison
Passwords harvesting fishing
Plus grave est la situation quand le pirate, flanqué de ses cyber-acolytes parvient à installer sur le poste client un virus de type troyen (exemple haxdoor.ki). A noter qu’un simple cookie peut contenir ce type de programme. Il s’ajoutera à la base du registre au démarrage du système d’exploitation, se propageant là où il est sensé aller. Une manip d’autant plus facile que beaucoup d’internautes modifient les paramétrages de leurs pare-feux, voire désactivent les contrôles de cookies et de scripts à l’accès, ceci afin d’accélérer la rapidité de leur système, excédés qu’ils sont par les ralentissements que leur fait subir leur programme antiviral. Claude A.Frison